cancans_daddee_portrait

Les Cancans d’Addée, des bijoux sophistiqués

17 J'aime

2 commentaires

Derrière les bijoux baroques des Cancans d’Addée se cache Ingrid Ferrand, créatrice autodidacte passionnée, qui rêve de créer des pièces uniques pour la mode ou le monde du spectacle.

cancans_daddee3Les passions, ça peut tenir à pas grand chose. Ingrid Ferrand voulait être prothésiste dentaire « pour le contact avec la matière ». Un jour, elle attendait donc patiemment son tour à l’ANPE pour demander une formation quand un homme, Juan Valle, l’a abordée. Lui était là côté employeur parce qu’il cherchait quelqu’un pour absorber le surplus de travail dans son atelier de bijouterie. Ils ont discuté. Il lui a dit tout net : « Tu es faite pour créer ». Oubliées les prothèses dentaires : Ingrid s’est retrouvée du jour au lendemain chez les cristalliers Juan et Maryse Valle à Saint-Gervais-la-Forêt, à découvrir, sur le tas, le métier de bijoutier. C’est là qu’elle a appris à modeler la matière et à laisser libre court à son imagination. Non pas qu’elle ait été bridée jusque là : habituée à bricoler depuis toute petite, Ingrid maniait déjà le tissu ou la palette de bois pour toutes sortes de créations réalisées à partir de rien. Et puis, née dans une famille portée sur le théâtre et la création faite main, elle avait le gêne créatif bien implanté. Mais le bijou, elle n’y avait pas pensé. Elle avait alors 21 ans.

Des pièces ultra sophistiquées

cancans_daddee2Elle en a aujourd’hui 20 de plus et la passion est devenue une véritable obsession. Avec les Cancans d’Addée, l’auto-entreprise qu’elle a montée en 2009 après avoir traversé différents ateliers, Ingrid Ferrand crée des pièces uniques sophistiquées dont l’inspiration peut aussi bien lui venir d’une musique que d’un aliment ! Elle mêle savamment tissus, perles, fanfreluches, plumes – qu’elle adore – ou encore rubans pour donner forme à des créations ultra féminines aux influences variées. Ici, un tour de cou très romantique, là, un collier très « cabaret burlesque » ou des boucles d’oreille à l’inspiration bohémienne. Depuis peu, elle fabrique elle-même les pendentifs qu’elle insère. Baroques, rococos, raffinées, toutes ses pièces, qu’il s’agisse de bijoux, de jarretelles, de montres à gousset ou de pinces à cheveux, célèbrent la féminité et se réfèrent aux périodes qui ont magnifié la femme, des années 1920 aux années 1950 sans oublier les saloons de la mythologie américaine. Ce qui ne l’empêche pas de s’intéresser aux hommes : elle a ainsi créé une broche pour le chanteur Manu Lanvin, à l’occasion de son concert à All That Jazz à Blois. « Il a accepté ma proposition et il m’a demandé d’’intégrer une poupée vaudou. Pour moi, c’était un véritable challenge, mais je l’ai réussi car il a porté la broche pendant le concert ! »

Créer pour la mode ou le spectacle

cancans_daddee1C’est d’ailleurs ce travail sur-mesure qui la passionne et vers lequel elle tend. « Quand une personne achète un de mes bijoux, il faut qu’elle ait l’impression que je ne l’ai fait que pour elle », dit-elle. Elle ne s’en cache pas : l’objectif qu’elle a en ligne de mire, désormais, c’est la création haute couture ou artistique parce qu’on peut « y donner du rêve ». Et c’est vrai que ses créations originales se prêtent plus au spectacle qu’à la vie quotidienne. Un travail commencé, donc, avec les musiciens qu’elle côtoie en tant que bénévole à All That Jazz, comme Manu Lanvin, China Moses, Robin McKelle ou encore les Puppini Sisters pour qui elle a réalisé des montres à gousset. « Quand je sens bien les artistes, je leur offre un bijou créé spécialement pour eux, en fonction de ce que j’ai perçu de leur personnalité. » Quant à la haute couture, l’objectif ultime, elle y a goûté en 2012 à l’occasion de sa participation au défilé de Jean-Marie Bataille, créateur installé à Montrichard. Une belle carte de visite, mais qui n’ouvre pour autant pas les portes d’un milieu qu’elle sait assez fermé.
cancans_daddee_visuelMais peu importe les esprits chagrins qui tentent de la refroidir, la jolie rousse est lancée et plus déterminée que jamais. « J’ai longtemps eu peur de paraître prétentieuse en me présentant en tant que créatrice de bijoux parce que je suis autodidacte et parce qu’il y a beaucoup de monde sur le marché. Mais maintenant, j’assume. Le cap des 40 ans m’a fait prendre conscience qu’il faut que je fonce, que j’ose. Désormais, je suis réveillée et personne ne m’arrêtera dans mes projets », jure-t-elle. C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

cancans_daddee

© Cyril Chigot

Share

2 commentaires

  1. Bonjour,
    suite a la visite de votre site sur internet, nous serions très intéressés par plusieurs pièces; nous aimerions savoir, si il serait possible de vous rendre visite a votre atelier ou magasin si il y a , si oui auriez vous la gentillesse de nous communiquer votre adresse , ou préférez vous que l’on prennent rendez vous avec vous au 0686653857.
    au plaisir de vous lire .
    cordialement Pierrette

    DESMAISON PIERRETTE

    • Bonjour Pierrette,
      Vous pouvez contacter Ingrid à cette adresse :

      admin

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>