Vincent Hardy, maraîcher à Huisseau-en-Beauce, mise à 100 % sur la vente directe

Huisseau-en-Beauce maraîcher vente directe

Vincent Hardy, maraîcher à Huisseau-en-Beauce, s’est installé en 1997. Il emploie aujourd’hui « trois personnes en CDI », sans compter les saisonniers « des gens locaux si possible ». Au printemps 2016, il cherchera un nouveau collaborateur, « quelqu’un d’efficace qui aime travailler ».

Son exploitation compte aujourd’hui 11 hectares, répartis entre Huisseau-en-Beauce et Nourray pour le maraîchage, les arbres fruitiers mais aussi l’horticulture, activité gérée par sa femme Delphine. Le couple est présent sur le marché de Vendôme, près du Marché couvert le vendredi matin et le dimanche matin dans le quartier des Rottes. Il privilégie « la vente directe à 100 % » avec une boutique ouverte les mercredis et samedis matin à Huisseau-en-Beauce. « On est ouvert toute l’année, sauf deux semaines à Noël », précise Vincent. L’été, le public peut venir cueillir des fruits sur place. « Les fruits et légumes font partie de notre quotidien, l’été, on en mange à toute heure, on est à plus de cinq par jour », plaisante Vincent.

« Je suis fils de céréalier. Je souhaitais une chose : travailler pour moi puis à deux. Pour s’installer, il faut une bonne dose de courage… et un peu de chance. Je n’ai pas de regrets, on est libres. » Sur la grogne des agriculteurs en général ? « Je la comprends. Le problème de ce métier est qu’il faut avoir une grosse rentabilité, or on est plombé par les directives européennes. On arrive à une situation gravissime ! L’agriculture est gérée par des personnes qui ne connaissent rien à notre monde. Aujourd’hui, le marché est mondialisé, on subit des tas d’aléas. » Sur son étal automnal, Vincent Hardy propose de multiples dérivés de la courge. Décryptage, idées de recettes à la clé…

Le potiron

« Il apparaît début septembre sur les étals et ce jusqu’à fin mars. Nous avons le rouge vif d’Étampes et la courge musquée de Provence. On peut les préparer en purée, en potage ou, comme une courgette, pour le couscous. »

Le potimarron

« C’est notre produit leader. Depuis quelque temps, il a le vent en poupe ! C’est un légume ancien et à la fois nouveau. Sa chair dense, au goût de châtaigne, est parfaite en purée, soupe ou en frite. En fin de saison, au mois de février, nous avons une variété, le shiatsu, qui a une chair jaune. À la maison, on prépare le potimarron souvent avec des cubes de pommes de terre et de panais. Dans un bol, on mélange une pincée de curry, des herbes de Provence, un peu d’huile d’olive et de moutarde, un peu comme une vinaigrette. On place les dés de légumes dans un plat qui va au four, on ajoute la préparation dessus et on fait cuire trente minutes à 180 °C (th. 6). Ça accompagne très bien une viande en sauce, du veau ou du bœuf. Sinon, nous aimons aussi le potimarron farci. On prépare une farce avec des lardons, des croûtons de pain, un peu d’oignon et d’ail, de la crème et du gruyère. On évide le potimarron, on ajoute dedans la farce mélangée à un peu de lait et on fait cuire cela au four, recouvert de papier d’aluminium. »

La courge butternut

« C’est une courge que nous vendons beaucoup, c’est ma préférée. Son goût de noisette plaît ! Elle se prépare en purée, en gratin ou en potage. On peut la couper en deux, l’évider et la faire cuire au four avec sa peau (lavée au préalable). On ajoute un peu de gruyère râpé dessus… et ça se mange à la cuillère ! Sinon, on peut la préparer en gratin avec 2/3 de butternut et 1/3 de pommes de terre en purée. »

Jack be little

« Avec son goût de potimarron, il se farcit bien aussi. »

Le patidou

« Il a plutôt un goût d’artichaut. On peut le garder en décoration ou le consommer farci ou en potage. »

La courge spaghetti

« On peut la cuire entière au four vingt minutes puis l’évider. On récupère alors ses filaments qu’on prépare en gratin classique ou avec des épices pour relever son goût fade. »