Au fil des galeries

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Dans son atelier du Belvédère, à Naveil, Alain Gestin peint, sculpte, grave, etc. Cet « artisan », comme il aime à se qualifier est à l’aise dans tous les registres artistiques : « Cela dépend du propos », dit-il. Extraits de conversation.

L’arrivée en Loir-et-Cher

alain_gestin_galerie_sculptures« J’ai vécu en région parisienne longtemps, mais je suis originaire du département, puisque je suis né à Oucques-la-Joyeuse ! Je suis revenu en Loir-et-Cher en 2003. C’est un endroit où il fait bon vivre, il y a une générosité. »

 

Son parcours

Sommeil - 2010 détrempe et pierre noire

Sommeil – 2010
détrempe et pierre noire

« Après les beaux-arts à Bourges et à Paris, j’ai fait une licence d’arts plastiques. J’ai commencé par la sculpture à l’âge de 16-17 ans. Cela a un côté physique dont j’ai besoin. La peinture, j’ai mis du temps à apprendre la technique. Mais quand on prend les pinceaux, la sensation est là. Quand on prépare une toile, on se prépare. La gravure, quant à elle, se rapproche de la sculpture. On incise, on modèle. Je fais aussi des installations, les expositions sont conçues sur le lieu-même de l’exposition. »

 

 

Maîtres en peinture

« Philippe Lejeune, mon maître en peinture, m’a dit un jour : “Vous peindrez quand la peinture vous réveillera la nuit”. Je gamberge tout le temps ! En fait, il faut trouver sa voie, sa touche. Mes maîtres en peinture m’ont appris le métier, je leur dois beaucoup.»

Son métier

alain_gestin_galerie2« Je n’aime pas le mot “artiste”. On est artisan, avant tout, on ose, on se risque. Quand je montre une toile, dix ont été recouvertes avant ! Je détruis beaucoup, je recouvre beaucoup. L’art, ce n’est pas une science exacte. Je n’aime pas le mot “projet”, j’aime le mot “réalisation”. Je me sens proche du monde de l’entreprise. Créer, entreprendre, c’est ce qui m’intéresse. »

L’atelier du Belvédère

Abris convergences (bois cèdre) Femme et enfant (acrylique sur papier marouflé sur toire)

Abris convergences (bois cèdre)
Femme et enfant (acrylique sur papier marouflé sur toire)

« Au départ, je ne voulais pas de ce lieu, de cet espace troglodytique. Mais ça a modifié mon travail. Je travaille le matin dans mon atelier (où la lumière du jour entre), il y a une belle luminosité. Une autre partie (très grande) est une ancienne champignonnière, avec des kilomètres de galeries (200 m2) ! Ici, la notion du temps devient absente, il y a un autre rapport au temps. Dans la champignonnière,  j’ai un atelier expérimental pour faire des installations, des fresques.  J’ai même créé une déchetterie d’art, où les tableaux évoluent selon l’humidité du lieu. »

Ses « chocs en peinture »

« Le dernier grand choc pictural, pour moi, c’est La Présentation au Temple de Rembrandt. Là, on devrait poser les pinceaux, c’est un sommet. C’est une chance de pouvoir voir ce tableau. J’ai aimé Rembrandt très tard. Le second choc, ça a été Jérôme Bosch. »

Les voyages

« J’ai besoin de voyager mais je suis très content d’être ici, j’écoute les oiseaux, je respire. J’aime bien le Liban, la Syrie, la Jordanie. Mes voyages se font pour la peinture, c’est une façon de découvrir le pays. »

Info +
Atelier du Belvédère, 3, rue du Belvédère à Naveil.
Tél. 02 54 80 02 21
Sur rendez-vous

Reportage photos : Ludovic Letot

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